KGB, pour Kitchen Galerie Bis, est un restaurant créé pour le plaisir de poursuivre l’aventure humaine initiée aux débuts de Ze Kitchen Galerie et relever un nouveau défi, celui d’animer deux lieux pensés dans un esprit identique. Les deux adresses se complètent donc, la cuisine de l’une répondant à la cuisine de l’autre. Les commandes de KGB sont confiées à des collaborateurs de longue date de Ze Kitchen Galerie, puisque la cuisine, signée William Ledeuil, est préparée au jour le jour par le chef Yariv Berrebi. Le service et l’accueil sont, eux, assurés par Jérôme Taverny.

Le Kitchen Galerie Bis est un lieu élégant. Au lancement de Ze Kitchen Galerie, William Ledeuil, passionné d’art, s’est entouré de ses amis artistes pour penser le décor, le mobilier et, plus globalement, l’atmosphère du restaurant. C’est donc tout naturellement que la même équipe s’est retrouvée autour de William et Cédric pour imaginer, ensemble, le Kitchen Galerie Bis.

Parmi eux, Daniel Humair, jazzman et peintre, qui a dessiné le logo de KGB et les grands contours de l’ambiance du lieu. A ses côtés, Andrew Todd, architecte, a pensé le lieu en respectant les contraintes historiques. Il a habillé les poutres, coulé un sol en béton ciré, disposé des miroirs pour mettre en valeur les jeux de couleurs. Le designer Léopold Gest a, lui, développé un mobilier bien particulier, dont une table d’hôtes pour 8 à 10 personnes qui offre une belle perspective sur la salle où ont été disposées des tables en fer brut ciré et en noyer avec des banquettes en métal gainées de cuir.

Enfin, les peintres Tony Soulié et Jacques Bosser ont créé pour KGB une série de toiles et de tableaux mis en valeur dans le restaurant par un jeu de miroirs et de lumières. Au final, KGB se veut un lieu sans prétention mais qui, déjà, possède une réelle âme. Le partage culturel est le maître mot de KGB avec la cuisine de William Ledeuil, qui s’inspire de l’Asie par ses techniques de cuisson, mais aussi et surtout par ses parfums et ses saveurs et dans son premier restaurant, la cuisine à la plancha a toujours été à l’honneur. Une confirmation que cette adresse n’est ni une annexe, ni un bistrot mais bel et bien un nouveau restaurant, dans lequel William Ledeuil dévoile un autre pan de sa cuisine ouverte sur le monde.

Le partage passe par les « zors-d’œuvre ». Pendant que l’Espagne se régale de tapas, les Italiens, d’antipasti, les Libanais, les Irakiens, les Turcs et les Grecs, de mezze, la France savoure les hors-d’œuvres à propos desquels Alexandre Dumas écrivait : « On appelle hors-d’œuvre tous les plats sans être suffisants pour constituer un repas substantiel et qui, cependant, servis à part et dans des assiettes d’une forme particulière, complètent l’élégance d’un repas. » De cette définition est née la cuisine de partage voulue par William Ledeuil et Cédric Maréchal. Une cuisine où chacun savoure en fonction de son appétit, où chacun fait goûter à l’autre quelques poissons marinés, une poignée de croquettes de poisson, un bouillon à la citronnelle ou des raviolis imaginés quotidiennement en fonction du marché.

Le partage passe aussi par la marmite et c’est sur le modèle des plats traditionnels asiatiques savourés à même le bol façon curry thaï, que William a imaginé une cuisine de partage présentée dans des marmites en porcelaine de toutes les formes. Que le choix se porte sur une blanquette de joues de veau, coco et citronnelle, sur des pâtes de blé dur cuisinées façon wok ou sur les ailerons de volaille laqués aux légumes de Joël Thiébault, il suffit de soulever le couvercle et de se laisser porter par les parfums qui s’en dégagent : citronnelle, gingembre, basilic thaï, curcuma, galanga ou yuzu. Pour une cuisine saine et naturelle et dans le prolongement logique de la cuisine de Ze Kitchen Galerie, celle de KGB reste sous influence asiatique. La construction d’un plat tourne autour d’un produit, d’un jus et d’un condiment, quelques herbes comme exhausteur de goût naturel et une absence remarquée de matières grasses qui raviront les palais les plus fins.