Lesieur a confié à l’Ifop une enquête pour mieux comprendre l’apprentissage de la cuisine et de quelle manière se perpétuent et se diffusent les pratiques culinaires en France. Cette enquête montre que la cuisine, « activité qui reste majoritairement féminine (64 % des femmes cuisinent tous les jours, contre 51 % des hommes), peut être considérée comme un semi-loisir : soit une activité plaisante et valorisante, qui concerne davantage les hommes et les jeunes, soit une tâche domestique contraignante ». Ainsi, pour 40 % des personnes interrogées, catégorie où les femmes et les plus âgés sont surreprésentés, la cuisine est une nécessité, voire une corvée. En France, la cuisine est porteuse d’une valeur identitaire et affective qui se retrouve dans la transmission, analyse Thibaut de Saint Pol : « A l’origine, une personne sur deux a appris à cuisiner avec quelqu’un. Sans surprise, cette personne est majoritairement la mère, mais le rôle de la grand-mère et du père est loin d’être négligeable, comme celui du conjoint et des amis ensuite. »